La suspension hydraulique et son évolution
En 50 ans la suspension hydraulique a eu 5 évolutions.
- Suspension hydraulique sur train arrière uniquement (traction 15-6H)
- Suspension hydraulique simple (DS - GS - BX - SM - CX)
- Suspension hydraulique hydractive (XM - Xantia)
- Suspension hydraulique Activa (Xantia)
- Suspension hydractive III et III+ (C5) Non expliqué sur le site
Dans les années 1940,
Citroën se lança dans des études de suspension hydraulique. Les plans de
la DS sont nés avant 1940. L'ingénieur Paul Magès mis en oeuvre la
fameuse suspension hydraulique que l'on connait tant pendant la seconde
guerre mondiale. En 1944 l'étude était bouclée mais de nombreuses
améliorations
étaient nécessaires avant son installation sur véhicule.
Les essais de cette suspension débutent en 1954 sur
la Traction 15-6 qui devient 15-6H
(3077 ex), seul l'essieu arrière était équipé de
la suspension hydropneumatique, d'où le H de la 15-6H.
Citroen sortira sa fameuse DS 19 au salon de l'auto
de Paris en 1955 avec quelques petites améliorations du circuit
hydraulique. Le principe reste inchangé jusqu'à la Xantia.
Quand la 15-6H est équipée en liquide vert (légère modif de
propriétaire de traction), il n'y a rien à signaler sur le
fonctionnement de la suspension. Les sphères à changer en fonction du
kilométrage et des années ainsi que la vidange du LHM comme toutes les
hydrauliques Citroën.
Avec cette suspension la 15/6 H n'est plus une
Traction comme les
autres mais une voiture au comportement bien plus moderne et ultra
confortable. C'est une routière au long cours avec laquelle il est très
agréable de faire des très très longs voyages! A noter, d'origine se
trouve un robinet dans l'habitacle pouvant fermer le circuit permettant
à la traction de rester haute assez longtemps à l'arrêt.
Cette DS 19 était un fleuron de technologie.
Suspension hydraulique, 1
sphère par roue, direction assistée et frein indépendant sur les 4
roues, le 19 correspondant à la cylindrée: 1900cm3
La série ID était une version appauvrit en
hydraulique, juste la
suspension était reprise sur ces modèles jusqu'en 1961.
La naissance du système tel que l'on connait est
donc né en 1955.
Pas de grande nouveauté avant 1966, date où Citroën
emploie désormais
le fameux LHM sur ses voitures à suspensions hydraulique.
Reprise de la suspension sur la GS (+ de 2 500 000 ex) et la SM
(12 920 ex) en 1970, légèrement
améliorée sur la SM puis en 1975 sur la CX (1,2 million d'ex).
1982 la BX (2 337 016 ex)prend le relais de
la GS.
1989 naissance de la XM (433 405 ex) avec évolution du système
hydraulique appelé
suspension hydractive. Cela se traduit par le rajout d'une sphère par
essieu permettant, par appui sur un interrupteur normal ou sport, un
meilleur contrôle de la prise de roulis lors des virages.
1993 arrivée de la
fameuse
Xantia (1 216 734 fabriquées en France) avec en détail sa suspension hydraulique Simple , suspension hydractive , suspension Activa . La Xantia succède à la BX avec une nouvelle
avancée technologique sur la suspension. L'hydractive II succède
à l'hydractive I pour les véhicules équipés
de cette option. Ce système équipe le haut de gamme.
Cette technologie impose un calculateur puissant qui analyse différents
paramètres; la vitesse du véhicule, l'angle de bracage du volant, de la
pression sur la pédale de frein, de l'enfoncement de
l'accélérateur, du détecteur d'ouverture du coffre (état de la route),
des contacteurs d'ouverture de porte et un capteur de débattement de la
caisse. Cela a pour effet de diminuer le roulis (en virage) et améliore
la tenue de route. Ce système dispose d'une sphère et d'une
électrovanne supplémentaire par essieu et permet grâce au calculateur
de définir des états de souplesse et d'amortissement de la suspension
différents. Selon les conditions de conduite, l'électronique embarquée
fait donc varier la raideur et l'amortissement de la suspension.
Le fonctionnement en mode normal, laisse le calculateur gérer
l'ensemble. En cas de freinage, de braquage rapide, le calculateur fait
réagir les 2 sphères supplémentaires et raffermit automatiquement en
0.05s la suspension pour augmenter la tenue de route en dégradant
légèrement le confort. Un bouton Normal/Sport peut être activé
manuellement par le conducteur en fonction de sa conduite. En mode
sport, le véhicule est un peu plus ferme et le calculateur peut encore
durcir les suspensions au besoin. Le passage en "ferme" se fera plus
souvent.
1994 la Xantia
inaugure
le SC-MAC, système permettant aux véhicules
équipés de suspension hydraulique de garder leur niveau lors d'un arrêt
prolongé.
1995
la Xantia (encore
elle) inaugure le système SC-CAR, qui la fait
connaitre dans le monde entier, c'est ainsi la 1ere voiture à virer
complètement à plat (18 242 exemplaires). Ce système est couplé à
l'hydractive II. Un
vérin hydraulique est ajouté pour contrer le roulis sur le train avant
et également un sur l'essieu arrière, ce qui fait de ce système une
voiture
avec une tenue de route exemplaire.
Afin de vous faire comprendre ce système, ci-contre une petite vidéo
vous expliquant le fonctionnement de l'Activa.
2000 Avec la C5 (1
720
120 ex), arrivée de l'hydractive III, abandon du
LHM au profil
d'un liquide synthétique, disparition de la pompe haute pression
entrainée par courroie, séparation du circuit suspensions, des freins
et
de la direction assistée pour cause de normes Européenne (merci
l'Europe), abandon des correcteurs de hauteurs, désormais géré
électroniquement, cela permet en fonction de la vitesse et de l'état de
la route une adaptation de la hauteur de caisse automatique.
Le système SC-CAR des Xantia est abandonné au profit de l'hydrative III.
L'hydractive III+ fait l'hydractive III avec en plus le contrôle
manuel de la hauteur du chassis par bouton électrique.
2006 Citroën
n'arrête
pas, sur la C6 une évolution
de la suspension
vient encore de naitre, un système de calcul bien plus rapide et ce sur
chaque roue du véhicule. La position de la voiture est ainsi analysée
au 1/400ème de seconde et l'électronique fait
évoluer la suspension et
l'assiette en fonction de la route et de son état . Rajout d'une 4ième
sphère par essieu afin d'obtenir une plus grande flexibilité en mode
souple.
2007-2008 Ce
système est
reprit sur la nouvelle série de C5 en hydractive III+ avec sur l'essieu
arrière une 4ème sphère.
2014 Malgré
une annonce de Citroën sur l'arrêt de la suspension hydropneumatique,
la nouvelle C5 cross Tourer se trouve équipée de série de la version
hydractive III+ avec revu spécialement pour elle. Déjà plus haute de
16mm par rapport à une C5 berline elle se trouve équipée d'une hauteur
de 40mm supplémentaire limité à une vitesse de 40km/h pour s'aventurer
dans des chemins pas trés carrossable et une hauteur de 60mm limité à
une vitesse de 10km/h pour le passage d'osbtacle délicats.
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